Texte Alfred de Musset
Mise en scène François Orsoni

Régie François Burelli
Costumes Anouck Sullivan

Avec Victoire Du Bois, Alban Guyon, Clotilde Hesme, Julie Lesgages, Eric Peuvrel

Co-production CTC, ville d’Aiacciu, Corsica Ferries
Avec le soutien du théâtre de la Bastille

Création bibliothèque patrimoniale, Ajaccio, octobre 2012


À PROPOS

De tous les auteurs du XIXe siècle, Alfred de Musset est sans doute un des seuls dont le théâtre reste vivant de nos jours, et cela parce qu’il n’a pas voulu se plier aux contraintes et aux toutes puissantes conventions de son temps en matière de spectacle. C’est en écrivant un théâtre « impossible » qu’il l’a préservé de toute ride.

Louison met en scène le sentiment d’honneur d’une jeune camériste gênée et impuissante devant la cour pressante dont elle est l’objet de la part de son maître. Ce n’est pas simplement le sentiment d’une jeune fille qui n’a rien à se reprocher personnellement, c’est la conviction que la morale paysanne est au moins aussi exigeante et respectable que celle des gens « biens-nés ». En somme une conscience de classe… Mais il est également question de la passion amoureuse entre un jeune couple, le duc et la duchesse ; tous les excès de la jeunesse, ses doutes et ses interrogations, le désarroi, l’inquiétude, jaillissent de ces personnages en proie à des sentiments tumultueux et contradictoires qui les submergent…

Musset construit ici, comme dans l’essentiel de son œuvre, une enquête morale passionnée, une étude en profondeur des caractères où l’analyse morale rejoint la métaphysique. « Puisque le monde d’aujourd’hui a un corps, il a une âme : c’est au poète à la comprendre au lieu de la nier. » Comprendre l’âme, aboutit toujours à se questionner sur les illusions que nous nous construisons pour vivre, l’amour et la religion principalement, la vie et la mort.

Depuis la création de la compagnie c’est la première fois que je mets en scène un texte « classique » français. Cette pièce en alexandrin, subtile et forte, romantique et populaire, peut trouver sa pleine puissance dans l’économie d’une création hors théâtres. Cette Louison je veux la représenter avec peu d’artifices, pour ne pas l’étouffer sous le lustre des décors ou des costumes. Son premier écrin sera la bibliothèque patrimoniale d’Ajaccio, comme pour faire écho à la réalité de son époque, celle de l’empire…


Diffusion

Centre culturel Anima, salle Cardiccia, Ghisonaccia, octobre 2012 (2 représentations)
A stazzona, Olmi Cappella, octobre 2012
Bibliothèque municipale, Ajaccio, octobre 2012 (4 représentations)


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